
L’expatriation en Thaïlande est une aventure excitante, mais pour le conjoint accompagnateur, une question cruciale se pose rapidement : comment travailler légalement ? Si vous êtes titulaire d’un visa « dépendant » de type Non-Immigrant O, vous devez savoir que ce visa ne vous autorise pas à exercer une activité professionnelle. Cependant, obtenir un permis de travail en Thaïlande est tout à fait possible. Ce guide synthétique vous explique les deux stratégies à votre disposition.
La Règle d’Or : Visa O ≠ Droit de Travailler
La première chose à comprendre est qu’un visa « O » (dépendant) vous permet de résider en Thaïlande en tant que membre de la famille d’un expatrié, mais pas de travailler. Pour toute activité rémunérée, un permis de travail est absolument obligatoire. Tenter de contourner cette règle vous expose à de lourdes sanctions, incluant l’expulsion.
Quelle Stratégie Adopter ? Deux Options pour le Conjoint
Une fois qu’un employeur potentiel est trouvé, deux chemins s’offrent à vous. Le choix dépendra de votre situation et de votre priorité : sécurité du séjour ou simplicité administrative.
Option 1 : Garder le Visa O et Demander un Permis de Travail (La Sécurité)
C’est l’option la plus sûre. Vous pouvez tout à fait demander un permis de travail tout en conservant votre visa O.
- Avantage principal : Votre droit de séjour n’est pas lié à votre emploi. Si votre contrat de travail se termine, vous ne perdez pas votre visa et pouvez rester en Thaïlande sous le statut de dépendant de votre conjoint.
- Inconvénient : L’employeur peut être moins familier avec cette procédure, qui est souvent perçue comme étant à la charge du demandeur.
Option 2 : Changer pour un Visa Non-Immigrant B (La Simplicité)
C’est la voie la plus classique pour travailler en Thaïlande. Votre employeur initie la procédure pour que vous obteniez un visa Non-Immigrant B (Affaires), qui est le visa de travail par défaut.
- Avantage principal : Les entreprises ont l’habitude de cette démarche et prennent généralement en charge l’ensemble du processus et des frais.
- Inconvénient : Votre visa est directement lié à votre emploi. En cas de fin de contrat, votre visa B et votre permis de travail sont annulés. Vous disposez alors de très peu de temps pour trouver un autre emploi ou quitter le territoire.
La Procédure en Bref : Étapes, Coûts et Délais
Quelle que soit l’option choisie, la procédure générale implique l’employeur.
- Préparation des documents : L’employeur doit fournir une série de documents concernant l’entreprise.
- Dépôt de la demande : La demande de permis de travail est déposée auprès du Ministère du Travail (Department of Employment).
- Coûts : Les frais pour un permis de travail varient selon la durée, allant de 750 THB pour 3 mois à 3 000 THB pour un an. Le coût d’un visa est d’environ 2 000 THB.
- Délais : Le traitement d’une demande de permis de travail prend généralement entre 7 et 10 jours ouvrables.
- Le Quota d’Employés Thaïlandais : Sauf exception (notamment pour les entreprises promues par le Board of Investment – BOI), l’entreprise doit justifier de l’emploi de quatre salariés thaïlandais pour chaque employé étranger.
En conclusion, si votre visa O de conjoint expatrié vous ouvre les portes du Royaume de Siam, il ne vous donne pas la clé du marché du travail. Obtenir un permis de travail en Thaïlande est une démarche distincte mais accessible. En dialoguant avec votre futur employeur et en choisissant entre la sécurité du visa O ou la simplicité du visa B, vous pourrez lancer votre carrière professionnelle en toute légalité.